À Nancy, le collectif Ancrage s’est lancé il y a trois ans dans l’acquisition d’un immeuble afin d’échapper à la précarité structurelle des lieux militants et culturels. Outre une réflexion de fond sur la propriété, visant à soustraire le lieu au marché immobilier, il a inévitablement fallu passer par l’argent et ses outils : l’emprunt, la banque, la dette. Conscient du risque que représentent les questions financières pour les collectifs, Ancrage élabore une pensée pratique et concrète, qui va de la réflexion sur l’argent sale aux rapports intimes que chacun·e entretient avec ce fétiche.
Travail de diversité, travail de plainte, institution
Texte de Sara Ahmed, Traduit par Virginie Bobin, Victorine Grataloup, Julie Pellegrin, Rosanna Puyol, Emilie Renard et Barbara Sirieix