Le troisième numéro de Panthère Première en librairie dès le 22 novembre !

 

 

Dans ce troisième numéro, alors que la comète 46P/Wirtanen traîne dans les parages, on laissera les passions indociles s'exprimer en images, on écoutera l'histoire d'un label de "littérature parlée" né à New York dans les années 1950, on rencontrera Francis et son itinéraire de travailleur cabossé, on mettra nos crampons pour dribbler sur le terrain du football féminin, on allumera la télé soviétique pour y regarder des films aux allures hollywoodiennes, on suivra les activistes des Young Lords dans leur lutte contre les inégalités de santé, et on préférera l'amertume des plantes sauvages à l'emprise du sucre. Puis, repu·es de ces aventures, il sera enfin l'heure d'échanger NOS MEILLEURS SOUVENIRS, en s'interrogeant sur la manière dont les archives nourrissent nos mémoires et nos histoires – collectives, politiques, impertinentes ou méprisées.

 

L'édito de ce troisième numéro :

 

ARCHIVAGE SAUVAGE

 

Carte postale d’un trou de mémoire, le collage central de ce numéro assemble des fragments de pochettes de disques de chaâbi trouvées dans les brocantes marseillaises par un collectionneur partageur. On lance la platine. Les souvenirs remontent par bribes. Les recoins d’ombre se colorent petit à petit. Un coup de mistral anime les voiles et fait revenir les visages. Mais la figure devinée disparaît sitôt qu’on s’approche. À l’affût des traces presque invisibles, Panthère Première a prudemment écarté les tentures du passé et s’est enfoncée dans le labyrinthe de la mémoire collective.

Notre chasse a tâché de relever les voies d’archives qui ne se laissent pas voir facilement. Bien cachées, éparpillées, fragmentaires, difficiles à déchiffrer. Sauvages ? comme on le dit d’une grève, quand elle éclot sans préavis, sans autorisation. Sauvages ? comme on le dit d’une plante qui pousse sans y avoir été invitée au bord des routes ou dans les friches. Sauvages ? du moins farouches. Des archives qui ne sont pas prêtes à se laisser domestiquer par l’histoire vue d’en haut.

Tandis que nous cherchions à lire le passé dans le marc de café, sont apparu·es des archivistes indépendant·es en plein travail de recomposition d’histoires fragiles et récalcitrantes. Qui de panser les archives réchappées du pilon ; qui d’en faire évader de leurs cages humides ; qui de s’entêter à les éclaircir.

Ces petites mains subversives tentaient de les maintenir bien vivantes, faisant fi des règles de l’art et un pied de nez aux hiérarchies de l’utilité. L’une a frotté sa lampe et, dans un nuage de poussière, rétro-éclairé nos meilleurs souvenirs pour que nous puissions, chère lectrice, cher lecteur, les partager avec vous.

Bonne lecture !

Pour retrouver le sommaire de ce troisième numéro, c'est par ici

 

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